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Un bilan des élections europennes

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Un bilan des élections europennes Empty Un bilan des élections europennes

Message  Andora Mar 9 Juin - 15:58

Un bilan des résultats de l’élection européenne



Que penser des résultats de l’élection européenne ?






Un bilan des élections europennes Drapeau1jpg-9780-7451d Avant d’évoquer mes récriminations sur cette élection, je vais d’abord commenter les résultats.

Le vrai vainqueur de l’élection européenne : l’abstention

L’élection européenne consacre d’abord la victoire de l’abstention :
59,5 %. Cette élection aura eu pour seul mérite de battre la précédente
barre de l’abstention dans une élection européenne : 57,2 % en 2004.
Aucun parti ne peut donc se targuer d’une victoire complète puisque une
très large majorité des citoyens français ne se sont pas prononcés sur
la cause européenne. L’inexistence médiatique de la campagne, mais
aussi ses bassesses auront très certainement contribué à l’essor du
parti majoritaire : les abstentionnistes. Les français s’inscrivent
dans le courant des pays européens, puisque le taux moyen de
participation ne serait que d’environ 43 %. Il y a chez les électeurs
de l’Union une véritable crise de confiance européene. C’est peut être
à cela que devra s’atteler en premier le Parlement européen
nouvellement élu ; expliquer l’Europe, la simplifier et la rendre plus
compréhensible et plus proche pour les citoyens européen. D’autre part,
il semble que le passage parlementaire forcé du Traité européen
simplifié ait entravé les convictions des citoyens, pourtant le débat
sur le référendum du Traité constitutionnel avait été passionné,
passionnant, suivi et voté par les citoyens. On a fait fi de la voix
populaire. On peut penser que les nonistes se sont réfugiés dans
l’abstention.

En préambule, il faut noter que la tendance a été la même partout en
Europe. C’est le recul de la sociale démocratie et la progression du
conservatisme. La crise économique frappe toute l’Europe et le repli
sur les valeurs politique traditionnelles semble en définitive assez
normal, dans cette période de doute.

Les gagnants

Les grands gagnants de l’élection européenne sont tout d’abord
l’UMP, avec près de 28 % des voix. C’est d’abord une approbation du
Président de la République, de son Gouvernement et de la politique
qu’il a menée. La présidence française, réussie, la coordination des
plans de relance économique dans la crise par Nicolas Sarkozy et dans
une beaucoup moindre mesure, la voix de l’Europe portée par le
Président dans le conflit russo-géorgien ont semblent-ils payés. La
crise économique a donné une nouvelle légitimité au Président de la
République. On ne peut pas attribuer le mérite de cette victoire à la
campagne des candidats. Par exemple l’incompétence criante de Rachida
Dati n’a pas été prise en compte par l’électorat francilien. L’UMP a
surtout profité de l’abstention, puisque l’on que dans les élections
généralement les conservateurs et les anciennes générations font preuve
d’une plus grande mobilisation dans les urnes. Autrement je me demande
dans quelle mesure la commémoration du débarquement en Normandie a pu
aidé l’UMP en terme d’image ? Au moment où le Président plastronnait
sur les tracts de campagne et les affiches. il était un jour avant
l’élection sur les plages du débarquement avec Barack Obama, l’homme le
plus populaire, en train de remplir, avec talent, son rôle d’Homme
d’Etat et célébrer la victoire de l’alliance, 1 jour avant celle de son
parti dans les urnes. La confusion de la fonction présidentielle et du
politique partisan est assez gênante dans ce type d’élection. Le Cas
Berlusconi est pire.

Europe écologie est le second grand gagnant de cette élection avec
16 %, le parti talonne le PS, le dépasse même en île de France. Ce
parti a fait le choix judicieux de parler d’Europe dans une campagne
présidentielle. Son programme original ; sa force de proposition et
l’innovation de ses idées politiques ont semblent-ils payées. En ne
faisant pas une campagne sur le terrain de l’opposition au pouvoir, le
parti Europe écologie a su se démarquer et ne pas confondre les
élections, contrairement aux autres. On peut aussi se demander dans
quelle mesure le film Home de Yann Arthus Bertrand, suivi par plus de 9
millions de téléspecatteurs et relayé dans tous les médias, n’a t-il
pas contribué a donner des voix aux politiques de l’écologie ? Lors du
1er tour de la présidentielle de 2002, avec un fait divers de violence
contre une personne âgée, on s’i cela n’avait pas joué dans la
participation du Front National au second tour. En tout état de cause
Europe écologie est un parti pour les bobos, puisque sur Paris, le
parti dépasse le PS. Une rélexion : quel serait le score d’un Daniel
Cohn Bendit, qui a complètement incarné son parti, lors d’une élection
présidentielle ? Plus de 10 %, sans aucun problème !

Les partis d’extrême gauche progressent. Le Front de gauche collecte
6,7 % des voix et le NPA 4,9%. Pas d’Union, plutôt de la désunion. En
cas d’entente (impossible), les partis d’extrême gauche constitueraient
peut être la troisième force politique en France.

Les perdants

Le PS, 16,8 % et le ModeM 8,5% sont les grands perdants de cette
élection. Ces deux partis ont commis la même erreur dans cette campagne
en dirigeant une campagne d’opposition systématique contre le
Gouvernement, sa politique et surtout Nicolas Sarkozy. Le Waterloo de
ces partis a aussi, peut être, d’autres causes, les querelles de
personnes Aubry/Royal et le bazar du congrès de Reims au PS et la
présidentialisation à outrance, plus l’attaque personnelle de François
Bayrou contre Daniel Cohn Bendit en fin de campagne, pour le Modem.
Plus que tout ces deux partis sont en défaut de projet et d’idées
européennes. Du moins ils n’ont pas su les relayer et les exposer. Que
va-t-il se passer maintenant pour ces partis ? François Bayrou aura eu
le mérite d’assumer la déroute électorale. Martine Aubry non. Le risque
pour le parti socialiste c’est le splitage. Pire Ségolène Royal va
incarner désormais, la planche de salut du parti. Le PS va certainement
marquer ses idées plus à gauche et plus dans l’écologie. Le seul qui
peut encore incarner avec crédibilité la sociale démocratie pour le PS,
c’est à mon sens, Dominique Strauss Kahn. François Bayrou lui risque
encore plus de s’isoler et en passe de démontrer que la voie du
centrisme est impossible en France. Il devra aussi redorer son déficit
d’image auprès des français. Pour ces deux partis la politique des
grands travaux devra être lancée. Il faut une remobilisation rapide
pour les régionales. Sinon ils laisseront un boulevard pour l’UMP.
Cette remobilisation devra s’inscrire dans la construction ou la
reconstruction d’idées, de programme et de propositions plutôt que dans
la destruction systématique du camp adverse. Prions pour qu’ils aient
retenu la leçon, au moins pour la beauté du combat politique.

Dans une moindre mesure les partis d’extrême droite ont aussi perdu
cette campagne, puisqu’ils ne cumulent qu’approximativement en
moyenne que 10 % des voix (4,6 % Libertas et 6,3 % FN) et sont souvent
en position de non éligibles. C’est pour moi, électeur modéré (n’y
voyez pas le sens de mon vote), la seule bonne nouvelle de cette
campagne.

Le n’importe quoi de la campagne puis de l’élection


La campagne aura été dramatiquement nulle pour les politiques et
pour les médias. Les médias n’ont pas fait leur travail en relayant son
déroulement et ses idées, alors que les candidats ont fait des
centaines de meetings. Ils n’auront braqué les projecteurs que sur les
foirades, les coups tordus et les débilités des candidats. D’un autre
côté les politiques n’ont pas su saisir leur chance quand on leur a
donné du temps médiatique. Le cirque de l’unique débat sur France 2
aura démontré que nous avons une classe politique indigne. D’autre part
le déroulement de la campagne et ses modalités aura été un foirage
complet : le spot de campagne des radicaux de gauche qui ne présentent
aucune liste, le découpage électoral, la représentation dans les médias
de tête d’affiches qui ne sont pas candidats …etc. Je votais dans un
bureau de vote d’un petit village en île-de-France, plus de la moitié
des bulletins des 28 listes candidates n’étaient pas sur la table. Je
pense d’ailleurs que le bulletin du Modem en 28ème position a joué en
sa défaveur pour ce parti. Comment peut-on permettre à des partis de se
présenter à des élections si ils n’ont même pas les moyens de financer
leurs bulletins. Et pour ceux qui ont réussi à financer quelques
bulletins, que penser du gaspillage de papier, alors que l’écologie
triomphe dans les urnes ? Le vote électronique est critiqué car il peut
être un instrument de détournement de voix ou de triche, mais il permet
aussi d’éviter les gaspillages et à tous les partis d’être
représentés ! Une chose est sûre la démocratie ne sort pas vainqueur de
cette élection.
Andora
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Message  SLIMovic Ven 12 Juin - 14:24

Je voulais juste rebondir sur un certain paragraphe qui me désole, et qu'on peut remarquer ici aussi en Belgique :

"Les partis d’extrême gauche progressent. Le Front de gauche collecte 6,7 % des voix et le NPA 4,9%. Pas d’Union, plutôt de la désunion. En cas d’entente (impossible), les partis d’extrême gauche constitueraient peut être la troisième force politique en France."

Je connais pas les raisons de cette impossibilité d'entente, mais je trouve dommage, et un peu hypocrite que certains chefs de parti ne puissent s'entendre, et hypothèque toutes chances d'union et qui dit union dit force. Alors que le combat mené est plus ou moins le même, dans ses grandes lignes en tout cas.

Je n'y connais pas grand chose en politique, il est possible que je me trompe, mais je sens, un peu partout en politique, cette division qui amène conflit, et cet individualisme qui mène à la corruption!

Si qqun en sais plus que moi, je suis totalement disposé à apprendre....

SLIMovic

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